Le soleil des hommes T2 : Jusqu’au ciel, Julie Limoges

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Jusqu’au ciel est le deuxième tome du Soleil des Hommes, cycle Dark-Science Fantasy/Post-apo de l’autrice française Julie Limoges, publié en 2017 au sein du collectif Hydralune.

Chronique tome 1

Le temps presse.

Dans l’ombre et la moiteur, les régiments des Duchés ont submergé Arham. Les défenses du Bastion ont cédé, déversant des milliers de civils affolés dans la sombre forêt environnante.
Séparés de leur groupe, Akhyla et Ekam entreprennent de rejoindre le sud à travers les bois. Leur périple déjà difficile se transforme en une course mortelle lorsque d’innombrables silhouettes apparaissent entre les troncs centenaires.
Toujours bloqué à Arham, Enki renâcle. Il attend l’arrivée du duc Leko, qu’il abhorre. Une inertie d’autant plus insupportable pour le guerrier que ses proies ont pris la poudre d’escampette.
A bord de l’Archon, Aedan et Vaten tentent d’échapper à leurs poursuivants. Ils foncent vers le sud, vers Cress, une cité sans foi ni loi où ils pourraient aussi bien trouver leur salut que signer leur perte.

L’univers

L’univers est sensiblement le même que dans le premier tome, toujours aussi crasseux, dangereux et désespéré, même s’il est pas mal question de chaleur et de lumière, surtout vers la fin. A noter quand même de nouveaux paysages bien intéressants (mention spéciale au labyrinthe de pierres et à Cress). Et pour nous rappeler qu’on n’est pas dans le pays des papillons, quelques scènes bien glauques et suintantes comme on les aime (pour rappel : pas de tartines pendant la lecture !).

Si nous avions fait la connaissance des Humains et des Multins dans le tome 1, nous rencontrons cette fois la troisième faction (non, non, pas l’Ordre… Ce serait même plutôt le contraire) et certaines conséquences de leur passage.

 

Les personnages

Dans le premier tome, on suivait principalement deux groupes. Ici, un troisième vient s’ajouter (sur le principe de « plus y’a de fous, plus y’a d’ennuis »).

Akhyla et Ekam

On retrouve nos deux mercenaires éprouvés par les évènements du T1, fuyant une cité en ruines, et en ce qui concerne Akhy, passablement déprimé. Et s’il avait toute mon amitié dans le T1, dans la première moitié de ce tome, j’avoue qu’il m’a un peu agacée à pleurnicher sur son sort. Alors, d’un côté, je le comprends, si une tuile nommée Ekam m’était tombée dessus, je serais une serpillère (en morceaux, la serpillère). Sauf que le tome 1 nous le présentait comme un mercenaire, dooooonc… Mais Ekam n’était pas en reste, avec sa manie de houspiller son compère.

Heureusement, changement d’humeur dans la deuxième moitié du livre. Mais on en reparle dans la partie suivante, sur l’intrigue.

Enki et Féli

Les deux antagonistes sont franchement très réussis, encore plus inquiétants et redoutables qu’auparavant. Si la fin du 1 nous donnait quelques échantillons des facultés de Féli, ici, il nous prend bien la tête ! (littéralement, je veux dire… enfin, vous verrez…). Féli est d’autant plus effrayant qu’il tient plus du psychopathe que de la brute sanguinaire.

En parlant de brute… Enki est d’humeur explosive ! (et pour le coup, si Akhy avait su… eh bien, je pense qu’il se serait lui-même transformé en serpillère^^). D’ailleurs, compte tenu de sa nature, je me suis posé pas mal de questions sur ceux qui parviennent à le tenir en laisse…

Aedan, Vaten et Nial

Aedan et Vaten sont des Porteurs, également en fuite, suite à la destruction d’Arham. Leur duo fonctionne très bien et apporte quelques moments drôles, même si je ne suis pas vraiment fan d’Aedan (j’aime beaucoup Vaten par contre, à la fois bad-ass et sensible).

Et puis il y a Nial, une étrange fillette. Bien que certains soupçons me viennent en tête, impossible de ne pas s’interroger sur ce qu’elle est…

 

L’intrigue

Ce tome 2 est la suite directe du 1 : après l’attaque sur la cité d’Arham, les personnages fuient.

J’ai eu un peu de mal avec la première partie du tome, malgré quelques scènes bien sympathiques. Il n’y a en effet pas de vraie avancée du scénario à ce moment-là, et puis la plupart des personnages chouinent sur leur sort…

Et en même temps, je ne pense pas que l’autrice aurait pu faire autrement, d’autant que cette première partie rehausse le caractère flamboyant de la seconde, emplie d’une tension qui fonctionne parfaitement, avec des moments d’action cinématographiques. C’est bien simple, à partir de la moitié, on tourne les pages sans s’en rendre compte, en pestant de ne pas avoir la suite.

Ce tome n’apporte pas vraiment les réponses aux questions posées dans le T1 (pas plus mal), mais l’autrice a lâché néanmoins quelques indices et autres trucs bizarres…

 

Le style

Les scènes d’action et de tension sont vraiment réussies, avec des descriptions à l’avenant. J’ai trouvé la première partie un peu trop longue, mais rien à dire sur la seconde.

En revanche, un peu étonnée par les coquilles (pas hyper nombreuses, mais je n’en repère quasiment pas dans les Hydralune, d’ordinaire).

 

Bilan

Si vous avez un peu de mal au début, je ne saurais que vous conseiller de vous accrocher jusqu’à votre découverte de Cress, car la deuxième partie va en un crescendo difficile à arrêter. Si ce tome ne nous offre que peu de réponses, ce n’est pas du tout frustrant puisqu’on en sait assez pour suivre et conjecturer.

Rien de spécial à dire pour conclure, si ce n’est que j’attends avec impatience le tome 3 😀

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6 réflexions sur “Le soleil des hommes T2 : Jusqu’au ciel, Julie Limoges

  1. De ce que j’ai retenu de la partie personnages : c’est la fête du k, du e et du a. ^^ Je taquine un peu, mais je connais des gens qui refuseraient de lire ce cycle juste pour cette impression de noms inventés semblables. Après, si les personnages se différencient bien par leur comportement, ceux qui ont des problèmes avec la différenciation des noms arrivent peut-être à suivre l’histoire sans trop de problème. Mais j’avoue que je fais davantage attention à l’usage des lettres et des syllabes, désormais que certains m’ont fait la remarque sur leur difficulté à suivre une histoire à cause de ça.

    Sinon, il faudrait que je m’y mette, ton avis sur les deux tomes est encourageant (quand j’aurai lu le reste de ma PAL ^^).

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    • Il est vrai que lors de ma première lecture à la sortie des livres, je n’arrêtais pas de mélanger certains noms (du coup, certaines scènes deviennent un peu difficiles à comprendre, parce que tu ne comprends pas trop qui fait quoi). En deuxième lecture, je n’ai pas eu ce souci, du coup effectivement j’avoue que j’ai oublié d’en parler^^
      Les personnages sont bien distincts sinon (comportement, parler, histoire etc…). D’ailleurs, comme certains ne sont pas de la même race (humains et différentes races de multins), l’autrice aurait éventuellement pu accentuer ces différences avec une identité distincte de « noms ».

      Aimé par 1 personne

      • Ce n’est pas évident de penser à toutes les problématiques que peuvent avoir les lecteurs, mais comme le lecteur a souvent tendance à survoler les mots selon le contexte (genre, c’est pour ça que quand tu inverses deux « letrtes », tu arrives quand même à lire le mot), il peut être bon d’avoir une certaine variété dans les lettres et les syllabes. Ainsi, même ceux qui ne retiennent pas les noms les identifient plus facilement (genre, Marie et Maurine commencent par la même lettre et contiennent beaucoup de lettres identiques, Marie-Jeanne et Maurine, idem mais le premier est nom composé, détail qui permet de différencier les deux personnages d’un simple coup d’œil). Bref, ce n’est pas facile de trouver un équilibre entre la facilité de lecture pour tous et le contenu de l’oeuvre/ la volonté de l’auteur (je le sais, on confond aussi mes personnages ^^).

        Aimé par 1 personne

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