L’Eternel de Te Rangi, Melodie Smacs

L’Eternel de Te Rangi

Autrice : Mélodie Smacs, Française

One Shot, Fantasy

2021, Editions Plume Blanche

Illustration : The Art of Naïky

De prince du ciel, il est devenu humain immortel, condamné à la haine des hommes et à ne plus jamais porter ses ailes. Néham vit dans la souffrance depuis si longtemps qu’il a perdu tout espoir de retrouver un jour son existence d’antan… jusqu’à cette rencontre inattendue.
Elle lui promet la rédemption.
Elle lui garantit de lui offrir à nouveau sa forme céleste…
S’il accepte de se joindre à elle pour combattre la Kitsune, gangrène de ce monde, et responsable de tous ses maux.

Mon avis

Si vous êtes déjà venu sur ce blog ou si vous me suivez sur les réseaux, je pense qu’il ne vous a pas échappé que j’adore les créatures de l’imaginaire. J’ai aussi une certaine fascination pour les yokai, et le kitsune est l’un de mes préférés. Autant dire que ça fait un moment que j’avais ce livre dans ma wishlist.

Malheureusement, autant le dire tout de suite… la rencontre ne s’est pas faite, peut-être en partie parce que j’avais certaines attentes. Mais décortiquons un peu.

Le livre s’ouvre sur un prologue qui nous raconte la destruction de l’île céleste Te Rangi par la Kitsune, et la malédiction porté par son prince et dernier survivant, Neham. Qui nous raconte. On n’y assiste pas, ce qui personnellement m’a laissée en dehors des évènements, pourtant tragiques. Par la suite, je me suis même interrogée sur la pertinence de ce prologue, vu qu’on nous raconte à nouveau les évènements dans le corps du roman.

Et j’ai trouvé le reste du roman un peu à l’avenant, j’ai eu l’impression qu’on me racontait une histoire, qu’on me racontait les personnages aller d’un point A à un point B, mais sans que je ne puisse ni voir ni m’impliquer, la narration m’a en quelque sorte laissée en dehors. J’ai trouvé le rythme trop rapide et je n’ai pas pu entrer dans la tête des personnages. Et en même temps, le déroulé est assez simple. Les personnages veulent combattre la Kitsune, ils ont besoin d’artéfacts McGuffin pour y arriver, donc ils vont chercher les artéfacts (sans problème particulier, à aucun moment je n’ai senti les personnages en difficulté) pour aller la confronter. En bref, ça manquait un peu de corps à mon goût.

Du côté des personnages, je n’ai pas spécialement accroché. Je n’ai pas ressenti le poids de la malédiction du côté de Néham, de même que je n’ai pas senti le poids de « l’ascendance » du côté de Nilyn, mais je pense que c’est en partie dû à la narration.

Et qu’en est-il des créatures, du coup ? Alors, un truc chouette, c’est qu’il y en a plusieurs. Un truc qui m’a un peu déçue, c’est que la Kitsune est la seule créature japonaise. D’ailleurs, pas d’ambiance japonaise ici. Ce n’est pas un soucis en soi, et à vrai dire je me suis moi-même induite en erreur, à aucun moment dans le résumé on ne laisse attendre un univers inspiré du Japon ou d’autres créatures asiatiques. L’univers est malgré tout intéressant, surtout avec ses petites légendes. J’aurais justement aimé m’y promener davantage.

Bilan

Du potentiel dans cet univers, malheureusement j’ai peiné à m’y immerger, en grande partie en raison de la narration trop rapide et trop externe aux personnages à mon goût. J’ai regretté aussi que l’on n’ait pas d’autre créatures de la culture japonaise en dehors de la Kitsune. Néanmoins, même si je n’ai pas accroché, je pense qu’il peut intéresser un certain lectorat adolescent/jeune adulte adepte de créatures fantastiques et de magie.

Et ailleurs, qu’en pense-t-on ?

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