Brèves symphoniques #19 – Séries SFFF Netflix (1)

Pendant la période estivale, il y avait quelques séries SFFF intéressantes sur Netflix.

Je vais donc vous dire ce que j’ai pensé de The Umbrella Academy (saison 3), Stranger Things (Saison 4) et The Sandman (Saison 1).

Attention ! Spoils des saisons précédentes de The Umbrella et Stranger Things.

The Umbrella Academy

Steve Blackman pour Netflix, d’après la bande dessinée éponyme de Gerard Way et Gabriel Bá

2019 – … ; Saison 3/4 Trailer

Science Fiction/Action/Comédie/Drame

TW : morts, blessures

Diversité de la S4 : pp Noir, pp Trans, ps autiste, ps aveugle (compensé magiquement)

Il y a quelques temps, j’avais déjà dit tout le bien que je pensais de la série. Et j’aime toujours autant, malgré quelques bémols. Dans les bons points, la mythique scène d’ouverture que je me suis regardée en boucle sur Youtube, et toujours le mélange entre humour, action, SF. Cette saison avance pas mal l’intrigue globale et on découvre/confirme pas mal de choses sur Hargreeves, donc c’est sans surprise qu’elle s’annonce comme l’avant-dernière. Je pense que la prolonger n’aurait rien apporté de plus, donc je suis contente que ~~Maurice~~ Steven Backman ne pousse pas le bouchon. Les nouveaux personnages sont très chouettes, même si on les voit finalement assez peu, et j’ai bien aimé l’évolution des personnages habituels, notamment le traitement de la transidentité de Viktor, ainsi que Diego, Luther et Klaus, qui continue dans l’exploration de ses pouvoirs.

Par contre, je ne sais pas quoi penser du traitement de Allison. Je comprends sa colère, qui est plus que légitime, c’est elle qui a le plus perdu depuis le début, mais elle est tellement injuste envers Viktor et Harlan que j’ai eu du mal avec elle cette saison. Même Cinq, je l’ai trouvé assez injuste avec Viktor (comment ça, il lui reproche de vouloir faire cavalier seul ? C’est lui qui fait les choses dans son coin depuis le début !). D’ailleurs, Cinq est en retrait, on aura pas le droit à notre habituelle scène de massacre en musique (si vous connaissez pas la série, la phrase peut paraître étrange, désolée^^). C’est pas forcément une mauvaise chose car il y a d’autres personnages intéressants à mettre en avant, mais bon, dommage quand même^^ Reste que j’attends la saison 4 avec impatience !

Stranger Things

Matt Duffer et Ross Duffer pour Netflix

2016 – … ; Saison 4/5 Trailer

Fantastique Epouvante/Mystère

TW : monstres, deuil, dépression, blessures, morts

Diversité : pp lesbienne, pp gay (probable), pp Noir

Je n’en ai pas encore parlé sur le blog, mais j’adore Stranger Things : son ambiance horrifique, ses mystères sur le monde à l’envers, l’évolution de ses personnages… Du coup j’attends chaque saison avec impatience.

Cette nouvelle saison propose encore une fois des choses très intéressantes, notamment au niveau des personnages. L’arc de Max, qui lutte contre la culpabilité suite à la mort de son frère est vraiment intéressant et nous offre une scène musicale magnifique. Lucas qui renie ce qu’il aime et qui tente de se conformer pour s’intégrer, Will qui sent le fossé se creuser de plus en plus entre lui et les autres, Nancy plus badas que jamais, Steve, Dustin et Robin fidèles à eux-mêmes, Eddie, nouveau personnage qui en a marqué plus d’un, geek incompris sur lequel on met tous les crimes du monde à cause de ses passions (et qui nous offre lui aussi une scène culte)… Et n’oublions pas Vecna, antagoniste de la saison et antagoniste de la série, dont le dévoilement progressif de l’histoire est vraiment bien géré.

Par contre, j’ai trouvé un certain manque de rythme sur certains arcs, notamment l’arc en Russie, celui de Eleven/Jane/El, et celui de Will/Mike/Jonathan (qui sont d’ailleurs en retrait). Mais bon, ça reste une bonne saison. Et tout comme Umbrella, ce n’est pas étonnant que la saison 5 s’annonce comme la dernière, vu toutes les nouvelles informations que l’on a à ce stade.

The Sandman

Neil Gaiman et Allan Heinberg pour Netflix, inspirée de la série de Comics éponyme de Neil Gaiman

2022 – … ; Saison 1/ ? Trailer

Dark Urban Fantasy/Drame

TW : violence, meurtres, mutilations, suicide, maltraitance sur mineur

Attention particulièrement à l’épisode 5

Diversité : personnages noirs, LGBT

J’avais déjà entendu parler de la série de Comics, essentiellement grâce à la série Lucifer, qui se déroule dans le même univers que The Sandman. Mais à part ça, je n’en savais pas grand-chose. (Au passage, la série Lucifer ayant dévié du Comics, les réalisateurs ont préféré choisir quelqu’un d’autre pour l’incarner plutôt que de faire une incohérence dans la continuité du personnage).

Le point de départ de la série, avec Dream (The Sandman) qui cherche les artéfacts qu’on lui a dérobés, et plus un prétexte qu’autre chose, puisque finalement ça ne concernera que les premiers épisodes. C’est davantage une exploration de l’humanité, tandis que Dream apprend à connaître les humains et finit même par s’attacher à eux et à s’ouvrir. La structure de la série pourra surprendre, car même s’il y a des fils rouges qui lient des épisodes entre eux (en particulier les 5 épisodes), on est presque sur des épisodes indépendants.

Les personnages sont très intéressants, à commence par les Endless que l’on rencontre dans cette première saison. Dream en premier lieu, attachant malgré sa froideur, mais aussi la géniale et empathique Death, ainsi que Desire, à la fois fascinant’e et inquiétant’e. Mention spéciale à quelques personnages secondaires, l’adorable Gilbert, la touchante Gault, Hob qui adore la vie quoi qu’il arrive… Les antagonistes sont aussi très réussis : le Corinthien fait froid dans le dos tout en étant curieusement attachant, Lucifer est majestueuxse, et j’ai une certaine compassion pour John Dee (par contre, Burgess, il peut se gratter^^).

La série est vraiment très belle, il y a une atmosphère certaine qui s’en dégage, à la fois poétique et glauque. Il y a quelques pointes d’humour et il y a des très, très beaux passages (pensée spéciale à tout l’épisode 6, ainsi qu’au personnage de Gault), mais aussi des passages assez malsains (l’épisode 5 m’a vraiment mise mal à l’aise, et globalement à chaque intervention du Corinthien). Les épisodes 6 et 11 sont clairement mes préférés.

La série est tout sauf feel-good, et ne vous attendez pas non plus à de l’épique. Le rythme est posé, on prend le temps de rencontrer les gens et de se balader. J’ai adoré, mais ça ne conviendra pas à tout le monde.