Days, James Lovegrove

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Days est un roman d’anticipation en un volume écrit par l’auteur anglais James Lovegrove, publié en 1997 pour sa version originale, et en 2005 en France par les éditions Bragelonne.

Chez Days, vous pouvez tout acheter : un livre rare, un tigre albinos, les filles du rayon Plaisir. Tout… pourvu que vous disposiez de la somme nécessaire sur votre carte de crédit. Car Days est le plus grand magasin du monde, presque une ville. Ce matin, Frank a décidé de démissionner. Il travaille chez Days, à la sécurité. Il a le permis de tuer. Mais il ne peut plus se voir dans un miroir.
Au contraire, Linda vient enfin d’obtenir sa carte Days et a hâte de jouir de son nouveau droit d’acheter.
Un jour comme les autres… ou presque. Il suffit d’un grain de sable dans les rouages d’une vie de ces gens-là que raconte Days, minute par minute. Des gens qui vivent dans un supermarché. Comme vous ?

Le roman n’est plus tout jeune, puisqu’il est sorti en 1997, mais il est plus que jamais d’actualité dans notre société de sur-consommation, avec des scènes qui devaient sembler surréalistes à l’époque, mais qui nous paraissent actuellement très familières.

Pour vous resituer un peu le cadre, Days est un immense centre commercial, dans lequel on peut absolument tout trouver : des timbres rares, des cravates… des tigres. Vivants. Et albinos. Oui, oui.

Mais il n’est pas si facile que ça d’y entrer, puisque vous aurez besoin d’une carte Days. Il en existe de différentes sortes, dont la couleur symbolise votre niveau d’accès, mais aussi votre niveau social puisqu’il faut acheter ces cartes, ce qui nécessite de se crever au boulot et de se priver pour se permettre ce luxe. Absurde ? Dans une société où l’image est importante, où l’on se compare sans cesse à son voisin, vous pensez bien qu’obtenir une carte d’un niveau supérieur, c’est la consécration !

Sauf qu’une fois à l’intérieur, on déchante bien vite, surtout les possesseurs des « petites » cartes. Vous voulez un sac pour porter vos affaires ? Un caddie ? Eh bien, il va falloir payer !

Et pour être sûr que vous allez mettre la main au porte feuille (enfin, à la carte), le magasin a une arme redoutable : des promo flash. Pendant 5 minutes, le prix des cravates diminue de 20 %. Vous voulez pas de cravate ? Oh ! allons ! Dans 5 minutes, elles reprendront leur prix normal, faudrait pas rater ça ! Et tant pis s’il faut piétiner les autres !

Et ça, c’est ce qui se passe dans les rayons du magasin, côté acheteurs. Mais côté vendeurs, c’est pas terrible non plus. Quand deux rayons se font la guerre… c’est littéral.

Le pire, ça reste les patrons. Les sept fils du fondateur, plus exactement, nommés d’ailleurs d’après les jours de la semaine, complètement déshumanisés par leur amour du pouvoir et de l’argent.

La fin du livre m’a pris complètement au dépourvu, parce que je ne m’attendais pas à un tel déploiement de violence…  En revanche, je m’attendais justement à un peu plus de sang dans les rayons du magasin, mais la fin, nimbée d’humour noir et de cynisme, compense largement.

Et tout ça sur seulement 24 heures !

Bilan

Une intéressante surprise que ce roman, trouvé par hasard alors que la bibliothèque de ma ville se défaussait de quelques centaines de ses livres, histoire de faire de la place. Pour nous lecteurs du XXI siècle, il n’apporte pas tellement de surprise. Et c’est peut-être ça le plus effrayant au bout du compte… Quant à la fin, qui semble insinuer que l’humain n’apprend pas de ses erreurs, je la trouve plutôt pessimiste… et réaliste en même temps.

Et ailleurs, qu’en pense-t-on ? 

10 réflexions sur “Days, James Lovegrove

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