Manx Cat est un one shot Fantastique de l’autrice française Christine Sterbik, publié aux éditions Alter Real en 2019
Qui est vraiment Sylla, l’énigmatique romancière londonienne à succès ? L’envoûtante jeune femme qui vit avec ses magnifiques chats Manx dans un appartement cossu de Covent Garden veille farouchement sur sa vie privée. Rien ne doit filtrer, du moins rien qu’elle n’ait contrôlé. Olivier, apprenti journaliste français n’en croit pas ses yeux : son rédacteur en chef le charge d’interviewer la secrète Sylla. Une aubaine ? Peut-être, mais aussi un défi. Au fil des jours, le jeune étudiant va percer le mystère à ses dépens et sera entraîné bien malgré lui dans un conflit qui remonte aux origines de l’humanité.
Et si la réalité du monde était bien différente de ce que vous croyez ?
Avant d’entrer dans le vif du sujet, j’aimerais parler rapidement de la couverture. Quand j’ai acheté le livre, j’étais curieuse : les chats Manx ne possédant qu’un moignon de queue, je me disais que le chat de la couverture s’expliquerait dans le récit. J’ai bien compris quel personnage était représenté, et effectivement, longtemps avant le début du texte, le chat en question ressemblait bien à celui de la couverture. Sauf qu’on apprend à un moment, qu’à l’époque où se passe le texte, à Londres, il ne reste justement plus qu’un moignon de queue à ce chat, et plus une queue longue comme sur la couverture… Alors, je chipote sans doute, mais voilà, je trouve ça dommage.
Mais bref, peu importe.
J’avoue avoir été agréablement surprise par la première moitié du texte. Je pensais que le récit tournerait autour de la véritable nature de Sylla, une romancière mystérieuse et fascinante qui possède justement un chat Manx. Sauf que… ce n’est absolument pas un mystère, puisqu’on nous révèle sa vraie nature très rapidement. Ce qui est, à mon avis, une excellente idée (non parce que bon, rien qu’avec le résumé et la couverture, je pense que la plupart des lecteurs ne seront pas surpris de la révélation).
Du coup, on se retrouve avec une sorte d »Entretien avec un vampire », pour ceux qui connaissent, ce que j’ai bien apprécié. C’est très sympa d’apprendre, par le biais d’un jeune apprenti journaliste, comment Sylla est devenue ce qu’elle est, les personnalités qu’elle a rencontrées, ses épreuves, etc…
Mais cette phase est trop courte à mon goût, puisqu’on change de direction au milieu de l’histoire, qui devient alors beaucoup plus centrée sur Olivier, le journaliste. Sauf que je n’ai pas trouvé le personnage spécialement intéressant, et ce n’est pas arrangé par ses amnésies aux meilleurs moments, moments qui auraient pu justement immerger un peu plus le lecteur et nous rendre Olivier plus intéressant à suivre.
Par ailleurs, je n’ai pas vraiment trouvé d’atmosphère londonienne puisqu’on ne parcoure pas vraiment Londres, mais heureusement quelques phrases en anglais viennent rappeler où se passe l’histoire (pas d’inquiétude, pour les phrases plus difficiles ou plus importantes, la traduction française est indiquée). Le rythme est plutôt rapide, avec peu de descriptions et pas de scènes « tranches de vie » qui auraient peut être renforcé l’immersion et l’attachement pour les personnages. L’écriture est simple mais agréable.
Bilan
Le personnage de Sylla est intéressant à suivre, mais j’ai du coup moins apprécié la seconde partie, que j’ai trouvé trop expédiée. Un premier roman sympathique, plutôt destiné aux ailurophiles souhaitant lire une histoire simple et légère.
Et ailleurs, qu’en pense-t-on ?
Ailurophile 😮 je ne connaissais pas ce terme ! C’est vrai que c’est agaçant quand les couvertures ne respectent pas le contenu, personnellement je ne vois pas en quoi c’est compliqué d’effacer une partie de la queue du chat mais bon.. La facilité, tout ça.
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Oui, c’est un détail en fait, qui n’a rien à voir avec le texte lui-même, mais c’est le genre de trucs qui a tendance à bien me faire tiquer… (eh bien au moins tu auras appris un truc ;))
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J’aime apprendre donc c’est cool 🙂 et oui ça n’a aucun lien avec le texte en lui-même mais ça fait partie du travail éditorial donc c’est pas inutile de le souligner je trouve ^^
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