Les annales du Disque-Monde T20 : Le Père Porcher (La Mort T4), Terry Pratchett

Le Père Porcher est le 20e volume des Annales du Disque-Monde de l’auteur britannique Terry Pratchett, et le 4e tome du cycle de la Mort. Il a été publié en VO en 1996, et en VF 2002 chez les éditions Atalante, puis en 2006 chez Pocket.

Il neige, la ville est décorée, les sapins sont en place, on attend les cadeaux. Il ne manque que le père Porcher et son costume rouge. Mais où est-il? Kidnappé, en vacances, assassiné? En attendant, il lui faut un remplaçant: un faux costume, une hotte, une fausse barbe et un traîneau tiré par des cochons sauvages… c’est la Mort qui s’y colle! Suzanne, sa petite-fille, est surtout préoccupée par les deux enfants dont elle s’occupe et veut retrouver à temps le père Porcher. Les petits voient déjà suffisamment de monstres dans leur propre maison. Mais la Guilde des Assassins a signé un contrat avec d’étranges créatures…

Prérequis

 

Ce roman réunit pas mal de personnages d’autres tomes, notamment les mages de l’Université de l’Invisible et un ou deux membres du Guet. Il n’est pas forcément nécessaire d’avoir lu les premiers tomes du cycle pour comprendre l’histoire, mais ce roman part dans plusieurs directions, donc pour moi il n’est pas une porte d’entrée au Disque-Monde, mieux vaut avoir une idée de comment fonctionne l’univers avant d’attaquer celui-ci.

 

Thèmes abordés

 

La fête de Noel, les « contes » pour enfant (la fée des dents, le croquemitaine etc…), l’imagination

 

Mon avis

 

Les contrôleurs sont des créatures qui manquent sincèrement d’imagination et d’individualité. L’imagination, les croyances… c’est le chaos. Et quel personnage incarne-t-il mieux ce concept que le Père Noel Porcher ? Ils en sont sûrs en tout cas, faire disparaître le Père Porcher ramènera de l’ordre dans le monde.

Mais comment tuer une personnification anthropomorphique ? Eh ben c’est pas leur problème, mais celui de la Guilde des Assassins, à qui ils ont filé le contrat. Mais ça ne fait pas peur à l’étrange et instable Lereuduthé, qui ne voit pas les choses tout à fait comme tout le monde… (Au passage, je salue la qualité de la traduction de Patrick Couton : en VO, ce personnage s’appelle TeaTime, Lereuduthé est donc non seulement une traduction fidèle… mais aussi un jeu de mots particulièrement approprié au personnage qui ajoute un gag récurent au roman. Vous voyez pas ? Essayez de prononcer son nom lentement 😉 ).

Le Père Porcher, donc, disparaît. Kidnappé ? Tué ? Aucune idée, toujours est-il que les choses ne peuvent pas rester comme ça : il faut que les gens croient en son existence. Et puis comme le monde aime l’équilibre, il compense en matérialisant des créatures en lesquelles tout le monde croit, comme l’oh bon dieu de la gueule de bon ou le monstre bouffeur de chaussettes (vous savez pas où vont les chaussettes qui se perdent ? Ben maintenant vous saurez).

La Mort a donc l’excellente idée de se faire passer pour le Père Porcher et de distribuer les cadeaux à sa place, aidé d’un Albert qui se demande bien dans quoi il s’est fourré…

Sauf que… La Mort est finalement assez ingénu (bon, a priori il le sait, et il joue même un peu dessus, le bougre). Il ne connaît pas grand chose de la vie, ce qu’il compense par une passion très enthousiaste pour les humains. L’occasion de discuter, entre deux tranches de rire (la scène du magasin de jouets est excellente^^), de la nature humaine. Avec des réflexions un peu pessimistes quand même sur la fin, surtout vu le contexte actuel. En tout cas, ça ne m’a jamais autant frappé que lors de mon ènième relecture pour cette chronique.

Ce roman n’est pas le meilleur du Disque-Monde, il part un peu dans tous les sens puisqu’il y a pas moins de quatre arcs en même temps : la Mort qui s’amuse, sa petite-fille qui essaie de résoudre la situation avec l’aide d’un corbeau qui parle et de la Mort aux rats, les mages de l’invisible qui font des conneries, et Lereuduthé et ses « amis » qui en font des plus grosses. Reste que comme les autres, il réunit humour et réflexion dans un univers déjanté et créatif^^

Le Père Porcher a par ailleurs fait l’objet d’une adaptation télévisuelle en 2006. Je referai probablement un article à part sur les adaptations du Disque, donc je n’ai pas revu le téléfilm, mais j’en garde un bon souvenir, notamment pour ce qui est de l’acteur qui joue Lereuduthé. Comme dans le livre, le personnage est à la fois drôle, charismatique, et dérangeant. Si jamais vous tombez dessus, n’hésitez pas à le regarder^^

contes

4 réflexions sur “Les annales du Disque-Monde T20 : Le Père Porcher (La Mort T4), Terry Pratchett

  1. Je l’avais commencé il y a longtemps, mais j’ai décroché parce que c’était un peu confus, justement… mais le concept est sympa ! J’ai lu d’autres tomes de la série en attendant et je pense que je m’y remettrai un de ces quatre (peut-être pour le prochain Noël ?)

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