La rédemption d’Althalus, David et Leigh Eddings

La rédemption d’Althalus est un roman de High Fantasy des auteurs américains David et Leigh Eddings. Sorti en VO en 2000, il est paru en français en 2001 aux éditions Pocket.

Ce livre a été découpé en deux à l’occasion de sa sortie française, mais je le traiterai comme un one-shot.

Althalus, voleur expert et sans scrupules, accepte une curieuse mission que lui propose un homme en manteau noir : s’introduire dans la Maison au Bout du Monde pour récupérer le mythique grimoire de Deiwos. Après avoir subtilisé le manteau de son commanditaire – on ne se refait pas ! –, Althalus découvre bien vite l’étrange demeure. Selon Émeraude, une chatte qui parle, pas question qu’il ressorte avant d’avoir lu le grimoire, compris ses enseignements et imaginé un plan pour empêcher Daeva, le frère maléfique de Deiwos, de défaire le monde ! N’ayant jamais appris à lire, le pauvre garçon n’est pas sorti de l’auberge…

De quoi ça parle ?

 

Althalus est un voleur émérite, un menteur, ivrogne et assassin à l’occasion, et il n’est pas impossible qu’il ait quelques autres vices… Il a pourtant été choisi pour sauver le monde par une chatte qui parle, laquelle va lui apprendre à lire et à maîtriser la magie, même si ça doit prendre un millénaire ou deux. Car il est censé empêcher Daeva, dieu du néant, de détruire la création de son frère Deiwos, création amoureusement maternée par la déesse Dweia. Pour cela, il devra trouver et unir quatre personnes que tout oppose, afin de contrer les sbires de Daeva. De la magie et des dieux, quoi.

 

Mon avis

 

La rédemption d’Althalus fait partie de ce que j’appelle mes livres doudou, des livres que j’aime beaucoup relire, particulièrement quand je suis fatiguée ou que je n’ai pas le moral. Autrement dit, j’adore ce livre. Et pourtant, il n’a pas grand chose pour lui, et a plus de défauts que de qualités (comme quoi, la qualité intrinsèque d’une oeuvre n’est pas forcément corrélée avec l’appréciation qu’on peut en avoir^^).

Pour commencer, les personnages sont ultra clichés et se ressemblent tous. Les hommes sont soit des mecs parfaits, soit des fauteurs de troubles, et les femmes sont arrogantes, capricieuses, voire franchement casse-pieds. Et elles sont plus belles les unes que les autres, sauf quand elles sont méchantes, évidemment. Là, leur laideur physique n’a d’égale que leur laideur intérieure (yep, paie ton sexisme et tes stéréotypes…^^). Et quel que soit leur âge ou leur position sociale, tous se comportent comme des adolescents. Et bien entendu, tous les célibataires doivent finir mariés à la fin. Même les personnages tertiaires.

L’univers n’est pas beaucoup plus original. Y’a des dieux démiurges, de la magie issue de mots, un bestiaire et une flore inexistants, que des humains, et tout le monde qui se ressemble plus ou moins. L’intrigue n’est pas bien folichonne non plus. Les camps sont très manichéens, et on va juste prendre les armes pour sauver le monde et tout le monde rentrera chez soi. Il y a même des incohérences, puisqu’Althalus a passé 2500 ans enfermé dans une maison pour apprendre à lire (entre autres), mais une fois sorti, le monde est comme il l’a laissé. Les humains ne semblent pas avoir évolué d’un poil, sauf que maintenant leurs armes sont en acier et pas en bronze, les pays portent toujours les mêmes noms et on raconte toujours des histoires sur des trucs de 2 millénaires et demi dans le passé. On a donc plus l’impression qu’il s’est écoulé deux semaines.

Alors, pourquoi j’adore ce livre quand même ? Parce qu’il ne se prend pas au sérieux. Il est bourré d’humour (humour un peu lourd quand même des fois, genre la blague du perso qui a faim tout le temps, bof au bout d’un moment)… On a presque l’impression de lire une parodie de High Fantasy tellement tout est cliché en fait. C’est du pur divertissement pop-corn, et des fois, ça fait du bien^^

 

Bilan

Même si j’aime beaucoup ce livre et que je l’ai lu plein de fois, je ne peux pas vraiment vous le conseiller, il a quand même beaucoup de défauts^^ Je vous renvoie plutôt vers la Belgariade, qui est plus intéressant (et les personnages d’Althalus ressemblent beaucoup à ceux de la Belgariade, en moins recherché). L’humour y est aussi moins lourd, et l’intrigue plus intéressante également, surtout si on poursuit avec la Mallorée et les Préquelles.

Par contre, y’a pas de chat dans la Belgariade 😥

12 réflexions sur “La rédemption d’Althalus, David et Leigh Eddings

  1. C’est cool que tu aimes ce livre tout en ayant assez de recul pour voir tous ses défauts ! xD
    Mais du coup, pourquoi tu l’aimes ? Car tu insistes sur les clichés, les personnages peu recherchés et l’intrigue vue et revue. C’est juste pour l’humour ?

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    • Je crois que c’est pour l’humour, oui, et sa légèreté. C’est un peu la même chose que pour les film pop-corn : l’intrigue et la réalisation ne sont pas forcément top, mais c’est divertissant et tu peux te reposer devant^^

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  2. ça fait un moment que je l’ai lu, mais je me souviens qu’effectivement, c’était assez cliché. ^^

    Pour les 2500 ans écoulés sans réel changement, malheureusement, c’est le cas dans beaucoup de livres de fantasy. Pour moi, ce n’est pas tant le manque d’évolution que les durées des époques qui me choquent. Pourquoi a-t-on toujours besoin de dire que la dernière grande guerre contre le « Mal » a 10 000 ans, alors qu’en comparaison, il y a 10 000 ans, on était à l’époque des chasseurs-cueilleurs ? Ils font quoi les gens pendant 10 000 ans ? Ils se tournent les pouces en se disant que c’est pas mal de trimer dans son champ et de mourir à 30 ans ? Il y a jamais de période faste où les connaissances se mutualisent et provoquent une révolution industrielle ou sociétale ? Il n’y a jamais d’épidémie monstrueuse comme la peste noire, qui pousse les survivants à inventer des outils plus performants pour compenser le manque de main d’oeuvre ? Il y a jamais personne qui remet en question les lois, la morale, la religion, la justice ? En fait, ça donne l’impression que le monde est en pause durant des milliers d’années et attend juste son nouveau héros de guerre. Autant réduire drastiquement les périodes entre chaque guerre/événement, ce serait plus crédible à mon sens.

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    • Toutafey, quand on voit la vitesse à laquelle ça a évolué dans notre monde, ça m’a toujours paru énorme aussi (genre dans le SDA, 10 000 ans s’écoulent entre la bataille durant laquelle Sauron a perdu son anneau, et l’histoire du seigneur des anneaux. Et le monde est exactement le même).

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  3. Ton avis me redonne espoir : peut-être puis-je relire des livres que j’avais adorés, et dont je suis certaine, maintenant, que j’y trouverais plein de défauts… Et les apprécier encore. ^^

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  5. Ouh laaaaa que de souvenirs, il y a bien longtemps que j’ai lu cette duologie au moment où elle a été sortie par France loisirs après les 2 sagas de la Belgariade et La Mallorée, c’était aussi chouette et drôle

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