Bérénice Libretti T1 : A la recherche du livre perdu, Magali Lefebvre

A la recherche du livre perdu

T1/? du cycle d’Urban Fantasy Bérénice Libretti

Autrice : Magali Lefebvre, Française

2021, Alter Real

Illustration : Hannah Sternjacob design

TW : blessures, animaux divers, monstres

Bérénice vient de décrocher un nouveau boulot : bibliothécaire.

Mais pas dans une bibliothèque comme les autres. Cachée dans le cagibi d’une entreprise parisienne, Babel-Babylone abrite des ouvrages magiques, et son directeur est une divinité mésopotamienne. Rien que ça !

Bérénice adore ce job, même si elle ne comprend pas pourquoi on l’a choisie. Elle travaille avec un homme-poulpe et un spectre. Normal qu’elle s’interroge !

Et puis un jour, un livre est dérobé.

On charge Bérénice de l’enquête. Oui, oui, elle, malgré son manque d’expérience.

Des indices l’amènent à Nils, un métamorphe sexy, au sourire à tomber. Elle, sous le charme ? Pas du tout… Son truc, c’est les livres. Enfin, presque toujours !

Bérénice va découvrir que derrière ce vol de livre se joue un conflit dont les enjeux la dépassent.

Sauf si elle est plus que ce qu’elle croit …

Mon avis

Le premier point fort de ce roman, c’est son univers, à la fois original, riche et bien pensé, entièrement tourné autour des livres et de la connaissance. On a ainsi un réseau de bibliothèques préservant tout le savoir et l’imagination du monde, tout en les éloignant dudit monde, puisque les humains lambda n’y ont pas accès et ignorent jusqu’à leur existence (sans trop spoil, ce sera l’une des thématiques, d’ailleurs). Elles sont dirigées par des dieux de toutes mythologies et protégées par des bibliomanciens, des bibliothécaires un peu particuliers. Déjà parce qu’ils peuvent être aussi bien des humains (comme Bérénice, notre protagoniste) que des poulpes (spéciale dédicace à Cthulhu, d’ailleurs les Grands Anciens ont existé/existent dans cet univers, au secours !), des fantômes, des rats, des figures légendaires etc… mais aussi parce qu’ils possèdent des pouvoirs liés aux livres.

J’avoue que cette entrée dans l’univers de ce cycle me pose aussi quelques questions (dont on aura peut-être les réponses dans la suite, donc c’est peut-être moi qui mets les dragons avec la charrue), tout fascinant qu’il soit : on a tout un bestiaire de créatures et d’humanoides qui se cachent de l’humanité, mais j’ai du mal à comprendre comment. Est-ce qu’ils ne peuvent vivre que dans les bibliothèques ? Est-ce qu’il y a un monde secondaire caché ? Certains peuvent revêtir des apparences humaines, mais je n’ai pas l’impression que c’est le cas de tous. Et les divinités non liées à la connaissance, est-ce qu’elles sont toujours là ?

Concernant les personnages et les pouvoirs dont je viens de mentionner, j’avoue que j’ai un faible pour le pouvoir de Nils, le love interest de Bérénice, et celui de Fhtagn (ai-je besoin de préciser que c’est notre fameux poulpe ?). Par contre, puisqu’on parle de Bérénice, je trouve son pouvoir un peu cheaté, et j’ai un peu de mal à comprendre son rapport aux livres dans la façon dont il se matérialise. Cela dit, on comprend dans ce premier tome que tout n’est pas très clair à ce sujet pour les personnages qui viennent de découvrir ce pouvoir, donc de la même manière, on en saura peut-être plus par la suite.

J’ai trouvé les personnages sympathiques, mais pour l’instant je ne me suis pas liée avec eux. J’aime bien la relation entre Bérénice et ses collègues, toutefois. La romance ne prend pas beaucoup de place dans ce roman, ça crush sans réellement flirtouiller, ce qui personnellement me va très bien (puis sans spoiler, j’ai bien envie de voir comment va tourner leur relation dans la suite). On a essentiellement le point de vue de Bérénice, avec de temps en temps de brefs passages sous le point de vue des autres personnages. Le changement de point de vue m’a d’ailleurs parfois un peu déboussolée, parce que dans les romans chorale à plusieurs points de vue, il y a généralement des repères visuels pour indiquer qu’on a changé de focale (ne serait-ce qu’un saut de ligne). Mais bon, c’est un détail.

Pour finir, l’intrigue prend un peu la forme d’une enquête bibliomancière : un livre a été volé, ce qui devrait être impossible, et en plus c’est un livre dangereux. Nos chers amis vont devoir trouver qui est responsable et récupérer le bouquin. Le roman étant relativement court, je n’ai pas vraiment eu le temps de me prendre au jeu de l’enquête, mais j’ai trouvé la conclusion intéressante, avec une ouverture vers une thématique qui me donne envie de lire la suite.

Par contre, il m’a manqué un petit quelque chose à ce roman, que je n’ai pas trouvé tout de suite. Ce n’est pas la faute du roman, mais réellement de mes attentes, probablement parce que j’ai lu peu d’Urban Fantasy : je pensais qu’il y aurait plus de fun, je ne m’étais pas attendue à un roman « sérieux ».

Bilan

Premier tome sympathique qui nous fait entrer dans un univers fascinant autour des livres et des mythologies, avec un univers et des thématiques intéressantes. J’ai quelques interrogations sur l’univers au terme de cette lecture, mais c’est un premier tome, donc on aura peut-être plus de réponses dans les prochains 🙂

Et ailleurs, qu’en pense-t-on ?

Pikachtulhu vous salue !

5 réflexions sur “Bérénice Libretti T1 : A la recherche du livre perdu, Magali Lefebvre

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  2. La couverture qui fait années 2000, le résumé qui me fait penser à Octavie que je n’avais pas vraiment aimé… vraiment, s’il n’y avait pas eu ton avis pour dire qu’en fait, c’est sérieux et que la romance n’intervient pas à chaque page, je ne lui aurais jamais laissé la moindre chance malgré la thématique intéressante. En l’état… peut-être un jour. ^^

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