Mécomptes de fées est le 12e tome du cycle Les Annales du Disque-Monde, de l’auteur britannique Terry Pratchett, et le 3e du cycle des Sorcières de Lancre. Il est sorti en 1991 en Vo, puis en 1998 France aux éditions Atalante, pour ressortir en poche en 2002 aux éditions Pocket. La traduction est toujours signée Patrick Couton.
Une vieille sorcière à l’agonie lègue sa baguette magique (qui transforme toutes choses en citrouilles) à Magrat Goussedail, à charge pour celle-ci d’aller à Genua, au bout du monde, et d’empêcher le mariage du prince local avec une servante. Deux autres sorcières, Mémé Ciredutemps et Nounou Ogg, l’accompagnent dans un voyage qui leur fera traverser bien des royaumes. Arrivées à destination, elles rencontrent le petit chaperon rouge et les trois petits cochons. Il faut se rendre à l’évidence : les trois sorcières sont sur le territoire des contes, où elles seront soumises aux redoutables pouvoirs de l’imaginaire manipulés par la « bonne fée » Lilith. Les servantes sont là pour épouser les princes et les mères-grands pour se jeter dans la gueule du loup. Mais quand Magrat vient au bal chaussée de verre, le destin hésite et Mémé Ciredutemps se bat contre sa propre soeur, semant la panique chez les convives. On a l’impression qu’elles se sont trompées de conte, mais une chance leur sera encore donnée de rentrer chez elles pour y raconter leurs exploits.
Prérequis
Bien que ce livre soit auto-suffisant, comme tous les livres du Disque-Monde, je conseillerais quand même d’avoir au moins lu le 2e tome des Sorcières de Lancre.
Thèmes abordés
Les contes, le libre arbitre, le vaudou, le tourisme
Mon avis
Passez trois minutes en compagnie des sorcières Esmé « Mémé » Ciredutemps, Gytha Ogg et Magrat Goussedail, et vous aurez envie de vous carapater à l’autre bout du pays. Si Nounou Ogg est facile à vivre (à condition que les allusions salaces et les chansons paillardes ne vous effraient pas), les deux autres ne semblent pas capables de respirer le même air sans se prendre la tête. Il faut dire que Mémé possède un énorme nego (un nego, oui, oui), et que malgré son manque de confiance en soi et d’expérience, la jeune Magrat aimerait bien qu’on la considère en tant que telle.
Maintenant, imaginez-les dans un long voyage…
Après que la sorcière Desiderata lui a confié sa baguette et une mission à Genua, Magrat avait bien espéré l’accomplir toute seule, histoire de montrer aux deux vieilles qu’elle est tout aussi sorcière qu’elles. Mais le nego des sorcières est grand, donc évidemment… Et ce n’est pas le vieux balai en panne de Mémé qui va l’empêcher de venir !
Une bonne moitié du livre est consacré au voyage proprement dit des trois sorcières et de Gredin, le démon des enfers chat de Nounou. L’occasion de faire un peu de tourisme et de découvrir des mœurs tout à fait pittoresques qui vous rappelleront des mœurs bien de chez nous.
L’occasion aussi de revisiter quelques contes, car quelqu’un semble bien décidé à faire que tous les contes se réalisent, pour le meilleur comme pour le pire. Car comme souvent, malgré l’humour et la légèreté, il y a de l’obscurité dans les livres de Pratchett… Personnellement, chaque fois que je la lis, la scène du loup me fait toujours un pincement au cœur…
Enfin, nous arrivons à Genua, une ville curieusement propre et brillante, avec des habitants curieusement aimables. Mais derrière la blancheur, les marécages, car Genua n’est pas sans rappeler la Nouvelle-Orléans, avec sa magie vaudou , son carnaval haut en couleurs et son baron emblématique. Vous reprendrez bien un peu de Gombo avec ses petits bouts de crocodile dedans ? Promis, c’est juste une plante locale, certainement pas un… Bref.
Et une fois sur place, donc, nos trois sorcières auront du boulot. Car les contes veulent une fin, quitte à tordre la volonté des protagonistes. Qu’importe que la princesse refuse d’épouser le prince, le conte l’exige. Ainsi, même si ses nombreux clins d’œil aux contes réveilleront en vous pas mal de souvenirs tout en vous faisant sourire, c’est aussi l’occasion de parler du libre arbitre, souvent bafoué ici.
Mais bon, comme la plupart des contes de notre enfance (version Disney, j’entends)… tout est bien qui finit bien 😉
C’est un cycle que je n’ai jamais pu terminer. Je n’accroche pas… Et je trouve cela dommage, surtout quand je lis les retours.
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Le cycle des sorcières ou celui du disque monde ? Après, c’est pas bien grave, on n’est pas obligés d’accrocher à tout, y compris aux « succès » 🙂
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Le disque monde…
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Il y a certains tomes du disque auxquels j’accroche moins, notamment les deux premiers que je n’aime pas trop, mais j’en ai lus certains plus d’une quinzaine de fois je pense ^^ ce sont mes livres « doudous ». Mais bon, je n’aime pas l’assassin royal malgré un univers que je trouve très chouette, et pourtant beaucoup de gens adorent 🙂
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oui, parfois nous avons du mal à savoir ce qui nous chagrine dans un roman. la rencontre ne se fait pas. j’adore l’Assassin Royal! 😉
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