La Roue du Temps T5 : Les feux du ciel, Robert Jordan

Les feux du ciel

Tome 5 de La Roue du temps

Auteur : Robert Jordan, Américain

High Fantasy, Tome 5/14 + 1 préquelle

Publication originale : 1993

1ère publication française : 2001 (Rivage), Traduction par Arlette Rosenblum

Présente édition (Poche, Noyelles) : Traduction : Jean Claude Mallé ; Illustration par Didier Graffet et Fabrice Borio

Note : cette série de chroniques se base sur la nouvelle traduction, même si je possède également l’ancienne.

Chroniques : Global 1/2 2/2 ; T1 ; T2 ; T3 ; T4

La Roue du Temps tourne et les Âges naissent et meurent, laissant dans leur sillage des souvenirs destinés à devenir des légendes.

     La menace rebelle gronde au pied du Mur du Dragon.

     À peine élu chef suprême par les Aiels, Rand doit réagir vite s’il veut être prêt pour l’Ultime Bataille. Mais à ses côtés, ses alliés affrontent leurs propres démons : décidé à renoncer à son destin de héros, Mat se montre de plus en plus imprévisible, et Aviendha, la jeune et belle Aielle qui s’est liée à Rand, garde tout son mystère.

     Désormais, ce n’est qu’une question de temps avant que le Ténébreux ne s’échappe de sa prison…

Mon avis

Je l’ai déjà dit, mais j’éprouve une affection toute particulière pour le cycle de la Roue du Temps, qui a marqué, non pas mon entrée dans la Fantasy, mais mon amour indéfectible pour le genre. Néanmoins, si j’aime toujours autant ce cycle, force est admettre qu’il a pas mal vieilli sur certains aspects.

Pour commencer, le rythme. C’est assez lent, surtout dans la première moitié du tome, avec trois axes qui ne sont pas forcément égaux en terme d’intérêt. Si celui de Rand est passionnant à suivre, avec une véritable évolution du personnage depuis ses débuts et des enjeux grandissants (sans oublier Mat qui commence vraiment à prendre de la profondeur), celui de Nynaeve et d’Elayne traîne pas mal la patte : il ne s’y passe pas grand chose, et les personnages passent leur temps à se crêper le chignon et à commenter leurs robes, qui sont trop échancrées, ou trop moulantes, et patati et patata. Il y a une des Réprouvés à vos trousses, on s’en fiche de vos robes ! Grandissez un peu ! L’axe de Siuan, Leane et Min est un entre deux : il ne se passe pas forcément grand chose d’intéressant, mais au moins, leur axe est plutôt fun.

Mais revenons en un peu sur le crêpage de chignon, qui embourbe pas mal une partie du roman. C’est présent depuis le début du cycle, mais c’est de plus en plus agaçant à mesure qu’on avance. Je peux l’admettre avec des gamines tout juste sorties de leur village, mais là, entre les enjeux et le temps passé depuis le T1, j’aurais aimé un meilleur traitement des personnages féminins. Elles sont puissantes, certes, et n’ont pas besoin qu’on vienne les sauver (et protègent soigneusement leur indépendance), mais elles passent leur temps à se chamailler, persuadées que leur opinion est le seul valable et que tout le monde est inférieur à elles. Les personnages masculins, eux, passent leur temps à chouiner que décidemment, les femmes sont vraiment d’incompréhensibles créatures, pffft. On regrettera aussi que la très, très grande majorité des personnages soient plus beaux les uns que les autres… Lanfear, je veux bien, ça fait partie de son personnage, mais au bout d’un moment ça devient juste ridicule…

Il y a quand même une chose que j’ai trouvé intéressante dans ces relations hommes/femmes, c’est celle de Rand avec les Promises de la Lance. Rand est du genre… « vieux jeu », continuant de penser que les femmes doivent être protégées et que quoi qu’il arrive, un homme ne doit pas blesser une femme. Sauf que ce n’est pas du tout montré comme quelque chose de positif, au contraire, mais on peut compter sur les Aiels pour lui remettre un peu de plomb dans le crâne (enfin… pour essayer du moins…).

En dehors de ces aspects là, le tome 5 est quand même très bon, en particulier dans sa deuxième moitié. Les axes avancent, les fils se nouent, pour un final pour le moins explosif (et marquant, en tout cas quand je l’avais lu pour la première fois). Perrin est le grand absent de ce tome, mais on ne ressent absolument son absence, parce que les autres personnages sont finalement bien occupés, entre les Réprouvés qui sont bien décidés à leur faire mordre la poussière et la Roue qui ne cesse de les ramener à leur destin, qu’ils le veulent ou non. Le tome nous offre quelques très bons combats, assez différents les uns des autres, et dont les conclusions parfois surprenantes donnent envie d’attaquer directement sur le tome 6.

Bilan

Nostalgie oblige, je suis sans doute plus indulgente avec la Roue du Temps qu’avec d’autres œuvres de Fantasy. Pourtant, malgré ses défauts, ce tome s’est une nouvelle fois lu tout seul, avec ses personnages profondément humains qui nous offrent quelques beaux moments de bravoure.

Et ailleurs, qu’en pense-t-on ?

2 réflexions sur “La Roue du Temps T5 : Les feux du ciel, Robert Jordan

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